Autrefois, les fontaines publiques, les lavoirs et les puits étaient les seuls lieux en alimentation d'eau potable. Souvent situés au centre du village, ils constituaient un lieu de rassemblement villageoise, un lieu de discussions et d'échanges. L'endroit où principalement les ménagères et les enfants se rendaient pour cherche de l'eau, laver le linge ou faire la vaisselle.

Aujourd'hui, en Provence, les fontaines font toujours parties intégrante de la vie des villages. Légendes, représentations, hommages, même si elles ont perdu leur usage domestique, elles restent des éléments appréciés du patrimoine communal.

Au détour d'une balade dans nos villages et à chaque coin de rue, c'est une atmosphère bucolique et apaisante qui vous attend.
Même si l'eau ne coule plus pour certaines d'entre elles à cause de la sécheresse, on adore observer ces drôles de visages sculptés dans la pierre qui vous suivent du regard.

En Vaison Ventoux, beaucoup ont traversé les âges. Découvrez ici quelques unes des belles histoires autour des fontaines d'eau :
> Séguret :
La Fontaine des mascarons : certainement la fontaine la plus photographiée sur le territoire ! À Séguret, l'un des Plus Beaux Villages de France cette belle fontaine datant du 17ème siècle est classée "Monument Historique". C'était autrefois le seul point d'eau du village ! Elle possède un bassin rond, surmonté d'une colonne ornée de quatre mascarons.

> Rasteau :
Sur la place en 1849, la fontaine de L'Apparent, rajeunie récemment par un artisan présente un fût parallélépipédique adossé, surmonté d'une corniche portant une boule en acrotère. Le canon décoré d'une tête bachique se déverse dans un bassin en demi-cercle entre les bras d'un repose cruche.

En haut du village, une fontaine adossée avec deux mascarons au visage de nymphes s’écoulant dans un lavoir couvert d'un toit terrasse. La fontaine du Monge a été reconstruite en 1840.

Celle de la Coularotte sur la route de Saint-Roman est citée en 1834. Sa surverse assurait l'alimentation d'un petit lavoir à côté du réservoir de la "fabrique", ancienne usine à soie avant la guerre de 14-18, devenue salle des fêtes et café.
> Crestet :
Dans cet authentique village médiéval, baladez-vous dans les charmantes calades escarpées. En passant par le joli lavoir couvert alimenté par le trop plein de la fontaine située plus haut, vous arriverez à l’église Saint-Sauveur. En partie troglodyte, elle s’ouvre sur une placette pittoresque où se trouve une fontaine à bassin octogonal surmontée d'une croix de fer datant du XVIe siècle.

> Saint-Roman-de-Malegarde :
La fontaine dite des 4 saisons date de 1753. Son fut parallélépipédique et son bassin aux angles coupés, pyramide en pierre blanche comme celle de Buisson. La partie renflée ornée de ses 4 mascarons à visages humains fut remodelée par Lorenzini en 1993, mais sont-ils les âges de la vie ou les 4 saisons ?

Une autre petite fontaine à 3 canons ornés de mascarons rustiques assure le remplissage du lavoir réparé avec talent en 1836. La surverse part dans la combe voisine.

En 1987, une fontaine moderne est installée sur la place du village.


> Buisson :
Située en plein cœur du village, la fontaine-lavoir de la place de Verdun est un élément typique du petit patrimoine hydraulique provençal des XVIIe et XVIIIe siècles. Elle anime depuis des siècles la vie de ce petit bourg dominant la vallée de l'Aygues.
Sa maçonnerie en pierre de taille, ses décors de canon en mascarons cracheurs d'eau, ainsi que son caniveau en calade, font de la fontaine-lavoir de Buisson un patrimoine provençal estimable.
elle a fait récemment l'objet d'une restauration.

Au quartier de la Parant le fut d'une modeste fontaine du XVIII e siécle est ornée de deux rouleaux ; le remplissage du lavoir se fait par deux robinets en cuivre depuis 1829, décorés de tête de chien.

> Cairanne :
Sur la place du Général De Gaule, la fontaine haute de 4 mètres reçoit l'eau d'un puits situé 300 mètres plus loin. En 1902 la municipalité avait d'abord eu pour objectif de mener cette eau jusqu'à l'école publique ! les 4 bourneaux de cuivre viennent de Lyon, des ateliers Thévenin, le fût est en pierre de Beaumont, avec en acrotère un amour vendangeur, génie protecteur du vignoble. L’original en fonte a été volé en 1991.