Les amoureux de Brantes savent que le village était traditionnellement connu pour ses amandiers. Autrefois, les gens d’ici vivaient de sa culture. Arbre rustique se contentant de sols pauvres et caillouteux, peu gourmand en eau, l’amandier a besoin de lumière et de soleil, on comprend donc bien la raison de son abondance à Brantes !

Peu remarqué le reste de l’année, c’est au printemps qu’il se rappelle à nous ! Pour partir à sa rencontre, j’ai choisi le sentier géologique qui, de Saint-Léger-du-Ventoux, va mener jusqu’à Brantes par le col de Fontaube. La vue sur le versant nord du Mont Ventoux est majestueuse.

Je suis la petite route sur la droite en direction de Brantes et après plusieurs centaines de mètres, je récupère sur la droite le sentier (GR 91) qui redescend sur Brantes.
Le village aux couleurs encore hivernales, apparait encadré des délicats amandiers poudrés de leurs fleurs blanches. Débarqué avec les grecs au Ve s avant notre ère, l’arbre s’est tellement bien acclimaté à notre Provence qu’il en est devenu un des symboles, en dessert ou en huile de soin, l’amande c’est la promesse des calissons et du nougat…
Revenons à Brantes : Depuis les vestiges du château médiéval sur la colline jusqu’au vieux pont enjambant le Toulourenc, les vieux arbres sont aujourd’hui à l’abandon, mais restent marqueurs de printemps.

Petit tour dans les rues en calade, la nature se réveille, les aliziers, et pruniers sauvages viennent rejoindre l’amandier dans ce déploiement printanier.

Un hymne qui donne envie de chanter, de danser, de marcher !