Dans le Haut Comtat, il est de tradition de faire figurer parmi les treize desserts la tarte panade à la confiture de méréville dont la recette se transmet entre générations. Toutes les grands-mères en préparaient à l’avance à l’automne pour garnir la table du gros souper.

Qu’on l’appelle gégéride, gégérine, gingérine, gigérine, méréville ou citre, en Provence on est tous fous de cette courge du midi qui ne se mange que cuite et qui pourtant n’est pas facile à dénicher.

Je vous ai concocté une recette de confiture de méréville à faire saliver les plus gourmands d’entre vous et qui vous vaudra les compliments des plus blasés.
C’est dans le jardin de ma voisine que j’ai récolté la fameuse cucurbitacée ou pastèque provençale.
Pour en faire de la confiture, je l’ai coupée en tranche, pelée et épépinée puis coupée en petits morceaux. J’ai ajouté 500 gr de sucre par kilo et je l’ai faîte macérée toute une nuit avec du citron ou de l’orange émincé en tranche. Le lendemain, j’ai cuit la confiture en 3 fois, en prenant soin de la laisser refroidir entre chaque cuisson et ce jusqu’à ce qu’elle prenne une belle couleur ambrée, transparente et mielleuse et qu’elle absorbe tout le jus. Voilà le secret : une première cuisson d’1 heure puis 2 cuissons d’une ½ heure.
Enfin, je l’ai mise en pots encore bouillante puis j’ai retourné tous les pots pour laisser refroidir la tête en bas. Ainsi on obtient une merveille de texture, de goût et de couleur.
Vous m’en donnerez des nouvelles.

Voilà, la confiture est prête à garnir le fond de la tarte panade si caractéristique avec ses croisillons.

Bonne dégustation !